Training à Port-Louis (11 février ) : After The Order et Kali's Champ, sur leurs fraîcheurs physiques

11 Feb 2023

C’est par un beau temps que se déroule cette nouvelle séance d’entrainement et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’y a pas beaucoup de galops poussés. Quelques chevaux de Raj Ramdin et Hurchund travaillent à un rythme plus accéléré mais la plupart se contentent qu’à se dégourdir les jambes, certains au trot et certains au light canter.

C’est After The Order qui ouvre la voie ce matin avec à la clé un très bon galop sur environ 800m en sollitaire. Ce coursier aime bien courir sur la fraicheur physique et Raj Ramdin en sait quelque chose. Le duo Kali’s Champ/Gontravelin n’est pas en reste. Le premier nommé, qui détient une valeur de 9, semble être dans de bonnes dispositions en ce début d’année et s’il ne souffre d’aucun pépin de santé, il devrait visiter le ‘winner’s box’ très tôt en 2023.

On voit également que Stopalltheclocks dévoile du progrès et en B56, il peut réaliser un petit truc cette année. Dans le viseur, il faudra avoir l’œil aussi sur Escape Plan pour cette saison 2023. Lui qui a récemment rejoint le yard de Raj Ramdin en a profité pour mieux s’acclimaté aux conditions locales. Et ce matin, il prend la mesure de Benev qui lui-même semble ‘on the up’ cette année.

On a bien aimé le travail de Prince Alf et Believeinthefuture, deux étoiles montantes du yard de Shyam Hurchund. Ces deux chevaux ont haussé le rythme ce matin lors d’un galop en solitaire et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils seront une fois de plus à surveiller cette saison, à condition d’être sagement piloté.

Nous avons rencontré Nawaz Rawat et avons longuement bavardé. Voici ce qu’il faut retenir.

Nawaz Rawat : « Je prendrai le temps qu’il faudra avec mes coursiers »

Issue de la vieille école de Jean Halbwachs, Nawaz Rawat est un homme qui a une une riche carrière au côté des chevaux, tant et si bien bien qu’il a voulu se lancer l’année dernière comme entraineur de la race équine. Pour lui, c’était une suite logique de sa carrière, lui qui après avoir assumé des fonctions de Chief security manager au MTC a posé ses valises comme assistant entraineur chez l’écurie Hurchund en 2019.

Durant cette même année, l’établissement Hurchund avait fait appel au jockey brésilien Manoel Nunes pour défendre ses couleurs. Naitra ensuite une belle histoire pour le cavalier qui sortit de la saison 2019 en étant sacré jockey champion.

Mais, pour Nawaz Rawat, c’était surtout une occasion en or d’apprendre du très expérimenté jockey brésilien. « Il fallait évoluer avec son temps et les choses qui étaient applicable il y a 20 ans de cela, n’est plus à la mode de nos jours », souligne notre invité. « J’ai appris beaucoup de Manoel Nunes et petit à petit nous sommes devenus amis. On a bâti une belle relation et à ce jour on reste en contact. »

Avec une victoire l’an dernier et 9 placés pour 16 chevaux alignés, la jeune écurie Rawat peut nourrir des ambitions légitimes pour cette nouvelle saison. « Je suis un patient trainer. Je ne vais pas brusquer mes chevaux. Je prendrai le temps qu’il faudra avec eux afin qu’ils sont dans leurs formes optimales au moment de courir et de gagner. Cela dit, je travaille régulièrement mes chevaux sur deux tours en ce début de saison. Vous verrez également des chevaux caractériels qui refusaient de travailler dont j’ai repris à zéro. Je les envois faire un petit séjour à la mer le temps qu’ils changent leur état d’esprit. »

Jameer Allyhosain mais…..

A la question de savoir s’il compte faire appel à un cavalier étranger cette année, notre interlocuteur nous dira ; « Nous avons en ce moment un bon lot de local boys et pour moi, je ne trouve pas l’utilité de faire appel à une cravache étrangère du moins pour l’heure. Je ne vous cacherai pas que j’aime bien les montes de Jameer Allyhosain, mais je déciderai en tant voulu qui pilotera mes chevaux le jour des courses. »

Cela dit, il faut remercier ceux qui travaillent d’arrache-pied le matin à l’entrainement et là je fais référence à mon fidèle lieutenant, Anand Bundhoo, qui n’a pas hésité de venir travailler pour moi dès que j’ai eu ma licence d’entraineur. Il monte la plupart de mes chevaux et me donne les ‘feedbacks’ qu’il faut. C’est un sacré ‘horseman’ !